Article La Provence du 26.02.19 – Journaliste : Marie-Cécile Berenger

Marseille innovation séduit au-delà de Paca

Marseille Innovation est la plus grande pépinière provençale en nombre de m² et d’entreprises accompagnées

Provepharm, Avis vérifiés, Innovacom… Autant de pépites provençales biberonnées au sein des équipes de Marseille Innovation, la plus grande pépinière provençale en nombre de m² et d’entreprises accompagnées : pas moins de 150 en 2018, au rythme d’une tous les huit jours… La structure lancée en 1996 par Christian Rey, alors que le mot pépinière n’existait pas vraiment, a su marquer son territoire dans l’écosystème marseillais de l’innovation, en se positionnant en aval des incubateurs inter-universitaires, au début des années 2000. « L’idée est d’héberger et accompagner les entreprises innovantes durant les premières années de leur existence, de gommer les freins, créer les conditions du succès, sans prise de participation. Ce sont des entreprises que nous soutenons parce que nous les connaissons, pas parce qu’on est actionnaire« , résume Laurence Olivier, directrice générale depuis l’été dernier.

Grâce à un réseau de 15 experts prestataires mais aussi d’une dizaine de mentors eux-mêmes issus de la pépinière, les hébergés peuvent bénéficier des compétences nécessaires à la maturation de leur projet. « Le but de la pépinière, c’est la recherche du premier client, l’accélération de la mise sur le marché du produit. On est sur un temps long de quatre ans« , ajoute la responsable qui vient de signer un partenariat avec le géant Facebook. « Ils veulent être aux premières loges dans le traitement des données personnelles« , analyse la spécialiste. Les start-up « repérées » par Facebook continueront toutefois à travailler au sein de Marseille innovation, une dizaine au total, « accélérée » durant six mois. La pépinière, qui emploie 15 salariés déployés sur quatre sites différents, est désormais rodée dans la recherche de fonds d’amorçage nécessaires à la réalisation des tests préalables à la mise sur le marché ou à la mise en relation de ses pousses avec de grands groupes, en quête de rupture technologique. « Par exemple on travaille avec EDF sur sa transformation digitale ou encore avec un grand nom de la téléphonie mobile qui abesoin de développer sa relation clients. » La pépite Keeex, spécialiste de la preuve authentique en instantané, pourrait répondre à une telle demande.

Une stratégie d’extension
Mais la pépinière intervient aussi de plus en plus pour apporter des compétences qui font défaut aux porteurs de projets. « Avant les créateurs d’entreprises étaient des ingénieurs, aujourd’hui ce n’est plus forcément le cas« , analyse Laurence Olivier. L’accompagnement peut ainsi aller très loin, jusqu’à la mise à disposition d’un CTO (Chief technical officer ou directeur des nouvelles technologies) qui rédige le cahier des charges technique de la start-up et choisit un prestataire.