Cellura lève 1,2M euros pour industrialiser et licencier sa technologie de bioréacteurs cellulaires

Avec cette levée, Cellura ne se contente pas d’accélérer l’industrialisation de ses bioréacteurs. La société ouvre la voie à un changement de paradigme dans la bioproduction cellulaire. Sa technologie de rupture, fondée sur un principe de géo-mimétisme breveté, permet de produire des cellules sensibles à grande échelle, là où les procédés conventionnels atteignent rapidement leurs limites.

Olivier DetournayCette avancée répond à une double demande mondiale : la médecine de demain – thérapies cellulaires, médecine personnalisée, recherche en cancérologie – et l’agroalimentaire durable, notamment avec l’essor de la viande cultivée.

Cellura accompagnée par Marseille Innovation boucle un premier tour de table de 1,2 millions d’euros mené par Seed For Good et soutenu par des family offices, Angels Bay Invest et Bpifrance. Objectif : accélérer l’industrialisation de ses bioréacteurs innovants pour la recherche cellulaire.

La levée de fonds ?
Une étape clé pour Olivier Detournay. Ce premier tour, marque un tournant stratégique pour cette jeune biotech accompagnée par Marseille Innovation. Via un bioréacteur aux propriétés uniques les procédés brevetés mis en oeuvre permettent notamment l’expansion de cellules souches pluripotentes induites (iPS), précieuses dans le cadre de la lutte contre les hémopathies malignes. La levée a résulté d’un long process, « il a fallu identifier les bons family offices, harmoniser les intérêts, sécuriser la propriété intellectuelle, signer les pactes d’associés…

Le soutien de Marseille Innovation a été très bénéfique notamment avec l’apport des experts pour la constitution de la levée de fonds. L’écosystème permet de participer à des évènements et instaure une fraternité précieuse » confie Olivier Detournay. Autour de la table, on retrouve notamment le fonds Seed for Good, spécialisé dans les investissements à impact dans les domaines de la santé, du handicap et de l’environnement. L’enveloppe va permettre à la startup de structurer son activité commerciale et technologique et d’accélérer le développement de nouvelles versions de ses bioréacteurs cellulaires, pour être capable de produire à plus grande échelle. « On vise une montée en volume ». La commercialisation a tout juste démarré. Cellura vise un chiffre d’affaires de 200 à 300 000 euros dès 2026, et ambitionne de franchir le cap du million d’euros en 2027. A ce stade, une série A sera nécessaire pour accompagner le développement technologique et répondre à l’essor de la demande.

Un premier jalon industriel est annoncé l’année prochaine, avec la mise sur le marché d’une version 2 du réacteur, développée en partenariat avec un groupe d’ingénierie marseillais, implanté dans les secteurs de la santé et de l’aéronautique. Une nouvelle version qui permettra d’adresser des marchés cliniques à haute valeur ajoutée. En parallèle, l’équipe, aujourd’hui réduite, prévoit d’embaucher progressivement des profils techniques, commerciaux et R&D. « On devrait passer à 7 ou 8 personnes d’ici la fin 2025, et viser une quinzaine de collaborateurs fin 2026 ».

En s’attaquant simultanément aux défis de la santé et de l’alimentation, Cellura se positionne sur des secteurs stratégiques à fort impact sociétal et environnemental. L’ambition est claire : créer en Europe un acteur de rang mondial capable de devenir, à terme, une licorne industrielle.

Portée par un marché en très forte demande, une propriété intellectuelle solide et une équipe scientifique de premier plan, la société entend bâtir une plateforme de bioproduction incontournable, au service de la souveraineté européenne en biotechnologies.

Cellura

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