Fadila Bakrar, « Responsable du sourcing depuis 20 ans chez Marseille Innovation »

Fadila Bakrar possède une parfaite connaissance du secteur et des réseaux. Toujours en quête de nouvelles start-up, en capacité de s’intégrer au sein de la pépinière, elle analyse les motivations des nouveaux entrants depuis les débuts de la crise sanitaire et l’impact du contexte sur la tenue de leur activité. « La disponibilité des équipes de Marseille Innovation joue à plein »

Comment allez-vous à la rencontre des start-up ?
Mes missions consistent à sourcer de nouvelles start-up, à repérer les projets innovants et les entrepreneurs que Marseille Innovation pourrait accompagner et soutenir dans leur déploiement. Je les identifie par différents moyens, dans l’écosystème de l’innovation, sur les réseaux sociaux, dans la presse également. Avant la crise, le contact était établi lors de différents évènements, aujourd’hui c’est en visio et par téléphone que le lien s’effectue. Cela a ouvert d’autres perspectives, un échange plus humain. Toute l’équipe de Marseille Innovation a fait preuve d’une grande disponibilité ce qui nous a permis de maintenir un taux d’entrée en pépinière très honorable au regard de la période que nous traversons.

Quels changements constatez-vous depuis le début de la crise ?
En fait, le secteur de l’innovation est relativement peu impacté. Pour certains, le développement est ralenti notamment pour les start-up qui travaillent avec de grands comptes, mais globalement, il n’y a pas de grosses pertes. Pour ceux qui sont en phase de création d’entreprise, on note un certain attentisme, une volonté de jouer la carte de la sécurité. Mais la période n’est pas linéaire, nous avons connu des pics d’activité notamment en septembre avec un dynamisme renforcé. En revanche, le deuxième confinement et la situation actuelle de stop and go génèrent un certain nombre d’incertitudes quant à l’avenir. Au-delà de ces aléas, c’est la personne qui incarne le projet, un entrepreneur possède intrinsèquement les qualités nécessaires pour rebondir. C’est une donnée que nous percevons au quotidien.

Quels secteurs apparaissent les plus porteurs ?
Notre coeur de métier, l’innovation fonctionne bien, que ce soit dans la technologie ou dans l’usage. La situation génère aussi de nouvelles envies, la volonté de changer de trajectoire, de se réorienter. Le secteur du bio, de la cosmétique naturelle par exemple est très porteur. On note aussi l’arrivée de personnes qui prennent des bureaux pour intégrer un environnement propice à la rencontre et aux échanges afin de retrouver un contact humain.

Fadila Bakrar

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