Innover mieux avec moins, « la Frugal Innovation consiste à répondre à un besoin simplement et efficacement, en utilisant un minimum de moyens » évoque Luc Quoniam. Ce professeur des universités, est spécialisé dans l’intelligence compétitive et impliqué dans la démarche et auprès de Marseille Innovation.
« Beaucoup font de la Frugal Innovation sans le savoir. Il s’agit d’une méthode utilisée par nombre de grands groupes tels que Tata, Siemens ou encore Renault avec la Logan de Dacia. Cela passe aussi par le développement de services comme autolib ». Les pays en voie de développement jouent un grand rôle dans l’émergence de l’innovation frugale. Leurs ressources parfois faibles imposent aux innovateurs de répondre aux besoins locaux par des solutions simples, peu coûteuses, ingénieuses. Attention, l’innovation frugale n’est pas une approche low cost. Il s’agit de comprendre un besoin sans tenter de le simplifier, d’apporter une réponse exhaustive mais sans sophistication.
Le potentiel est important à Marseille. Marseille Innovation constitue, à ce titre un vivier de choix. C’est le cas de diverses jeunes pousses engagées dans le programme Paceim qui multiplie les ponts entre les pays de la Méditerranée. Une start-up comme Quantia, qui a mis au point un chauffe eau instantané avec récupération des calories des eaux usées en est un autre exemple.
De même, l’environnement ici s’avère propice, c’est notamment dans les quartiers Nord que se réunissent les conditions pour une impulsion maximum comme cela a été le cas dans le 93 à Paris. Marseille a une carte à jouer comme incubateur et à ce titre Marseille Innovation peut devenir une base de réflexion, de décision ou de brainstorming sur cette tendance d’avenir.
Luc Quoniam