En s’appuyant sur les technos de communication mobiles, l’entreprise entend gommer les déficiences qui empêchent les handicapés d’être clients et consommateurs.
L’accessibilité est-elle un business viable ?
Sébastien Christian et Frédéric Alary en ont la conviction. Orthophoniste de formation, le premier à créer Idova en 2011 pour imaginer des solutions innovantes au bénéfice des personnes en situation de handicap sensoriel. « Notre ambition est de faire de l’accessibilité une opportunité de différenciation pour les entreprises », explique-t-il. Altercode, son produit phare, cible ainsi l’accès pour tous à l’information écrite.
La solution est un simple Qr-Code imprimé sur les documents publics de l’entreprise qui permet à l’utilisateur d’accéder à des versions alternatives sur son smartphone : langage des signes, mode audio, synthèse vocale ou autre langue. La solution est gratuite pour l’utilisateur. Idova se rémunère sur le codage, la traduction et la production des supports multimédia. Le marché est important. « A cause d’un handicap visuel, auditif ou cognitif, de problèmes d’illettrisme ou de langue, plus de 18% destinataires d’un document écrit ne peuvent pas en prendre connaissance. C’est une source de frustration pour les clients et un pouvoir d’achat négligé pour les entreprises », défend Frédéric Alary.
La Caisse d’Epargne Rhône-Alpes est la première à déployer cette solution : Idova a déjà traduit pour ses clients trois fiches produit (PEL, Livret A, Assurance Vie), 36 autres vont suivre à l’attention de 5 millions de sourds et malentendants en France, 1,8 million de déficients visuels et 2,5 millions d’illettrés. L’intégration de puces sans contact directement intégrées dans le papier est également au programme. « C’est aussi une manière de rendre l’information plus mobile », plaide Frédéric Alary. D’autres projets s’organisent avec la société OtoSense créée aux Etats-Unis, au premier rang desquels un système de reconnaissance de l’environnement sonore embarqué sur smartphone pour permettre aux personnes sourdes d’être alertés par une alarme, une sonnerie, les pleurs d’un enfant ou une tentative d’effraction. La constitution d’une bibliothèque sonore est en cours avec des objectifs de déploiement prioritaires outre-Atlantique où on compte 40 millions de sourds et malentendants.
Contact : Frédéric Alary – 04 91 05 64 48 – www.idova.fr