Fondée par Laurent Henocque ingénieur et chercheur la start-up KeeeX, propose une solution de protection des données basée sur la blockchain. Objectif ? Certifier et tracer documents, processus et décisions. Des outils indispensables pour les entreprises.
Issue de la recherche française (CNRS – Aix Marseille Université), KeeeX a été fondée en 2014 par Laurent Henocque. Accompagnée à ses débuts par Marseille Innovation, la deeptech y garde ses bureaux. Son procédé unique permet de vérifier tous types de fichiers. « Ce nouveau standard de traçabilité multiforme basé sur la cryptographie et les blockchains fournit une preuve d’authenticité, s’avère pérenne et possède une empreinte carbone très faible » développe Laurent Henocque. Ces solutions sont utilisées pour rendre vérifiables des documents (communiqué de presse, facture, diplôme, photographie, preuve d’antériorité), des processus (logistique, agro-alimentaire, maintenance, RSE) ou des décisions (gouvernance d’entreprise, preuve de consentement, fonctionnement d’un intelligence artificielle) par application de bureau ou mobile. Une tendance qui s’est renforcée au regard de la crise sanitaire actuelle. Dans un contexte de digitalisation accrue et de distanciation sociale, le concept de KeeeX séduit largement. Des groupes comme Société Générale, Enedis, Monuma, ePressPack, Vérifavia, Derudder, JLB Expertises ou Bonjour Le Bon utilisent quotidiennement cette technologie.
Accélérée par Zebox, la société s’est installée dans le paysage de la logistique maritime. Distinguée en 2019 par le prix Banking Cyber Security Innovation Award avec la Société Générale et Wavestone, elle a, au terme de l’appel à candidature de B-Hub Blockchain for Europe à l’automne dernier, été sélectionnée parmi 90 start-up retenues -dont 30 françaises- pour intégrer l’incubateur allemand. « L’année a été significative en termes de croissance même si nous n’avons pas pu conclure d’opérations en présentiel avec nos clients et si certains projets ont été freinés par la crise. Cela nous a aussi permis de clarifier notre positionnement commercial » reprend Laurent Henocque. Reste la gestion humaine. « Nous avions déjà pris le pli du télétravail mais nous avons assoupli les conditions de travail avec un jour de présence maximum au bureau ».
L’avenir ?
L’industrialisation et le développement d’une offre massive avec une diversification des secteurs d’activité. La traçabilité intéresse désormais l’alimentaire, les cosmétiques, les oeuvres d’art. Ainsi, en ce début d’année, la start-up a lancé deux nouveaux projets avec Eunomart dans la traçabilité des oeuvres d’art et la Fondation UEFA pour l’Enfance dans l’audit de projets à distance. « Le déploiement se fait aussi à l’échelle nationale et internationale, en Europe et aux USA où nous avons obtenu une extension de nos brevets. C’est un potentiel d’exploitation économique important pour la région ».